Chaque année, l’assurance maladie recense plus de 650 000 accidents du travail, tous secteurs confondus. Un chiffre faramineux, qui incite à examiner de près les facteurs de risque au sein de l’entreprise. Les chutes dans les escaliers, notamment, font partie des incidents courants, mais évitables.
Quels sont les principales causes de chute dans les escaliers ?
Tout comme les chutes de plain-pied, celles qui surviennent dans un escalier ont souvent pour origine un déséquilibre. Celui-ci peut être dû à l’inattention ou au fait de négliger l’utilisation de la rampe. Parfois, les marches servent d’espaces de stockage, ce qui est bien évidemment à proscrire. Mais souvent, c’est la conception même de l’escalier qui est en cause. Des dimensions inadaptées, des marches en mauvais état, un revêtement usé ou glissant peuvent entraîner une chute.
Comment prévenir les risques liés aux escaliers ?
Il est primordial de prévoir des escaliers suffisamment larges, dont les marches et contremarches respectent les hauteurs et profondeurs préconisées. La rampe doit être robuste, facile à saisir et correctement fixée. Les marches, ou au moins les nez de marche, doivent être antidérapantes.
D’autre part, il est important d’apporter un éclairage suffisant dans les escaliers. Éviter d’y entreposer des objets, même provisoirement, est aussi un point essentiel. L’entretien a un rôle central : éliminer immédiatement les éventuels débris ou taches de liquide susceptibles de rendre les marches glissantes, réparer sans délai les fissures et autres défauts…
Selon le secteur d’activité concerné, il est utile de rappeler certaines règles aux équipes. Ne pas transporter d’objets encombrants dans les escaliers, toujours se servir de la rampe, interdire aux enfants – le cas échéant – de jouer ou de grimper dans les escaliers font partie des moyens de prévention simples.
Les chutes dues à un événement aux abords des marches
En 2012, l’assurance maladie a relevé que 5 % des chutes dans les escaliers ayant entraîné des arrêts de travail avaient été causés par une « perturbation du mouvement ». Ce terme désigne par exemple une glissade ou un choc en haut des marches, qui fait perdre l’équilibre à la personne. Là encore, la prévention passe par un éclairage adéquat, un désencombrement du palier et un espace suffisant autour de l’escalier.
En 2018 déjà, l’assurance maladie attirait l’attention sur l’augmentation inquiétante des accidents de travail – pour certains mortels – dus à des chutes. Les escaliers représentant toujours un risque accru de glissade, il est primordial pour les chefs d’entreprise de s’assurer que leurs salariés évoluent dans un environnement sûr.
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