La micro-entreprise, qui ne se différencie plus de l’auto-entreprise depuis 2016, bénéficie du statut juridique le plus léger au niveau administratif, fiscal et social. C’est aussi la structure la plus simple à créer et à gérer.
Elle est idéale pour démarrer une activité qui ne nécessite pas de lourds investissements et dont on sait que le chiffre d’affaires sera modeste.
Les avantages pour le micro-entrepreneur
- Une création simple et peu onéreuse par un enregistrement rapide en ligne.
- Une comptabilité simplifiée: sans nécessité de faire appel à un expert-comptable.
- Le régime micro-social simplifié: les cotisations sont calculées sur le chiffre d’affaires et payées chaque mois ou trimestre, au choix. Si aucune recette n’entre pendant une période, les cotisations sont nulles. Un service en ligne facilite encore les démarches.
- Une franchise de TVA, conditionnée au montant du chiffre d’affaires qui ne doit pas dépasser :
- 33 200 euros pour les prestations de service ;
- 82 800 euros pour les ventes de marchandises.
- La possibilité d’exercer une activité salariée en parallèle.
- Le droit aux allocations chômage, dans certains cas, tout en créant sa micro-entreprise et en développant son chiffre d’affaires : les calculs se feront sur la différence entre l’indemnité journalière et le chiffre d’affaires, et ce, jusqu’à épuisement des droits.
- Depuis le 1erjanvier 2019, une indemnisation chômage est également possible après avoir exercé en micro-entreprise, à deux conditions :
- l’entreprise a subi une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire ;
- le bénéfice annuel s’élève au minimum à 10 000 euros.
Les inconvénients pour le micro-entrepreneur
Le régime micro-social est limité aux seules entreprises dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas, pendant deux années consécutives :
- 70 000 euros pour les prestations de service relevant des BIC ou des BNC ;
- 170 000 euros pour les ventes de marchandises.
Le micro-entrepreneur doit donc être vigilant sur l’évolution de son chiffre d’affaires.
En outre, l’absence d’une comptabilité formaliste a plusieurs conséquences :
- il est très difficile de revendre une micro-entreprise, car rien ne permet d’étudier sa rentabilité ;
- obtenir des financements bancaires est également compliqué.
Certaines aides ne sont pas proposées à ce type de structure, comme le prêt à taux zéro initiative France ou l’exonération de la CFE (possible seulement au-dessous de 5 000 euros de CA annuel).
Enfin, tant que l’entrepreneur bénéficie d’une franchise de TVA, il ne peut pas la déduire de ses achats professionnels. Il convient donc de bien évaluer la charge de ces achats dans le cadre de son activité avant d’opter pour ce régime spécifique de TVA.
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