Être freelance et bénéficier du statut de salarié, est-ce possible ? Si vous vous demandez encore s’il est possible de vous lancer dans le portage salarial, la réponse est oui, mais sous certaines conditions.
Qu’est-ce que le portage salarial ?
Le portage salarial, selon la loi 2008-596 du 25 juin 2008, est une relation tripartite entre une entreprise de portage, un freelance et des clients. Dans cette relation le porté, qui est l’indépendant, effectue des tâches pour ses clients, sous la responsabilité d’une entreprise de portage, garante de la validité des contrats.
Sous ce dispositif hybride, le professionnel porté, expert dans son domaine d’exercice, se charge lui-même des missions en fonction de ses dispositions propres, sans toutefois détenir ou créer une entreprise. Il effectue personnellement les différentes démarches, de la prospection à la réalisation de ses missions, tout en conservant son autonomie. Il en assure la bonne marche et conformité, suivant les délais convenus dans le contrat et fournit un rapport de ses activités au porteur pour rémunération.
L’entreprise de portage est l’instance qui assure différents services (administratif, juridique, comptable), tant pour les clients que pour le salarié porté. Il est chargé de facturer les clients selon les modalités négociées par le porté, de verser à ce dernier une rémunération après déduction des frais de gestion.
Avantages et inconvénients du portage salarial
Le salarié porté bénéficie d’un grand nombre d’avantages, parmi lesquels une autonomie totale dans le choix de ses clients et de ses missions. Il négocie et fixe lui-même ses honoraires auprès de ses clients, qui lui seront reversés par sa société de portage après déduction des frais de gestion. De plus, il organise son temps de travail comme il le souhaite, à condition d’assurer la qualité des tâches effectuées et de respecter les délais de livraison mentionnés dans le contrat.
Un autre aspect de cette collaboration, dont bénéficie le porté, est la simplicité de ses procédures administratives. En effet, il n’a pas à se soucier des modalités administratives, juridiques, comptables et fiscales associées à son activité, puisqu’elles sont déléguées à l’entreprise de portage. Il peut alors se concentrer sur l’exécution de sa tâche selon les termes préétablis.
A noter que le salarié porté doit s’acquitter des frais de gestion auprès de sa société de portage qui perçoit le chiffre d’affaires du porté qui lui reverse ensuite sa paie.
Comment être porté ?
Si le portage salarial vous intéresse et que vous souhaitez vous lancer, vous devez préalablement vous assurer que vous répondez aux critères. En effet, ce mode de travail s’adresse à tous freelance, quelle que soit son activité, à l’exception des professions réglementées et des prestataires des services à la personne. Pour vous mettre en portage salarial, procédez selon les étapes suivantes :
- choisissez une société de portage qui correspond à vos besoins, à vos valeurs et à votre secteur d’activité et signez votre contrat en CDD ou CDI, selon la nature ou la durée de chaque mission ;
- trouvez des clients et missions qui correspondent à vos critères sélectifs. Vous pouvez prospecter directement auprès des entreprises ou passer par des plateformes de mise en relation, des réseaux professionnels ou des recommandations ;
- négociez les conditions de votre intervention et établissez un devis ou un bon de commande ;
- transmettez le devis ou le bon de commande à la société de portage, qui se chargera de signer un contrat de prestation avec le client et de facturer la mission.
Le portage salarial se présente comme une option innovante pour les freelances désireux de conjuguer la flexibilité de l’indépendance avec la sécurité du statut salarié. Ce modèle hybride offre de multiples avantages, tels que la prise en charge des tâches administratives, une protection sociale complète, et la liberté de choisir ses missions et clients.
(Crédit photo : iStock – gorodenkoff)